Temps de lecture : 5 minutes

HARICOTS VERTS AU GHEE ET À L’AIL

Mon but aujourd’hui, ce n’est pas de vous faire découvrir les haricots au beurre. Mon but n’est jamais de « juste » vous faire faire de jolies recettes. Ce que je veux, c’est vous aider à retrouver votre capacité de choisir une alimentation bonne pour vous à travers une cuisine végétarienne suivant les principes ayurvédiques. Vous reconnecter à l’intelligence de votre corps et à celle de la nature, sans applications pour calculer vos calories, sans points à compter et sans étiquettes à code couleur pour vous dicter vos menus.

Lorsque nous commençons à perdre en santé, nous avons tendance à partir en quête de solutions qui sortent de l’ordinaire : cures au bout du monde, remèdes venus d’ailleurs, jeûnes… Pourtant ces options ne sont pas toujours possibles, ni adaptées à notre situation ou même efficaces. Le corps n’attend que notre soutien pour nous épauler dans notre quête de mieux-être. Et parfois, soutenir le corps dans son travail c’est simplement alléger notre diète.

Il y a différentes de façons de s’alléger : manger moins en quantité, manger moins riche, et aussi, simplifier. Car simplifier, c’est soulager le travail de nos systèmes digestifs assaillis de combinaisons alimentaires certes savoureuses, mais hétéroclites et donc complexes à assimiler. Vous imaginez, vous, le travail que doit fournir votre estomac pour traiter un smoothie dans lequel se côtoient des fruits surgelés, des légumes crus, des épices, une purée d’oléagineux, un lait végétal, du miel, des graines et divers toppings ?

Vous désirez vous alléger, améliorer votre santé, en finir une fois pour toutes avec des troubles digestifs qui vous gâchent la vie ? Et si, plutôt que de partir en quête de jus miraculeux, vous essayiez de simplifier votre diète et de faire une fois par semaine un repas 1 céréale + 1 légume ? (non vous n’allez pas mourir d’une carence en deux jours).

Ici, des haricots verts frais, accompagnés d’un simple assaisonnement de ghee, ail, persil et sauce soja (que vous pourriez remplacer par du sel).

J’aurais pu y ajouter des graines de tournesol toastées, des raisins secs, du quinoa et des flocons de je ne sais quoi pour rendre une plus jolie photo et avoir l’air de sortir la recette du siècle. J’aurais aussi pu dire que cet assaisonnement est un « vaghar » pour ajouter une aura de mystère à cette recette venue des cuisines de nos grands-mères et revisitée façon ayurvédique. Je ne l’ai pas fait. J’ose dire qu’à notre époque, la simplicité est révolutionnaire, que c’est une mesure de santé, et qu’il faudrait même la ré-apprendre.

Je n’ai pas trouvé de références classiques détaillant les propriétés ayurvédiques des haricots verts. Néanmoins les usages traditionnels, de la médecine grecque à la médecine européenne du 17^e siècle, indiquent leur action diurétique (stimulent vāta, diminuent pitta), parfaite pour éliminer les dernières chaleurs accumulées cet été dans le corps.

Nous sommes au début de l’automne, et ce légume devra rapidement laisser place à d’autres, plus nourrissants, pour accompagner la chute des températures et les besoins nutritionnels de notre corps. En attendant, ils représentent un mets adéquat pour qui désire manger léger car ils sont faciles à digérer (donc favorables à kapha). Bientôt la fin des haricots. Profitons-en encore une fois ! J

Ingrédients pour 2 personnes :

• 400g de haricots verts, frais
• 2 gousses d’ail, hachées
• 2 échalotes, hachées finement
• 2 CS de ghee (ou d’huile d’olive si vous n’en avez pas)
• 1 CS de sauce soja

Préparation :

1. Équeutez les haricots, et portez à ébullition une casserole d’eau salée. Plongez les haricots dans l’eau bouillante, et cuire 7 à 10 minutes à l’eau frémissante à partir de la reprise de l’ébullition. Égouttez-les. (Bien cuire les haricots, et non « al dente », les rend plus digestes).
2. Versez le ghee (ou l’huile) dans une poêle, y ajouter les échalotes hachées. Cuire à feu moyen jusqu’à ce qu’elles s’attendrissent. Attention de ne pas faire fumer le ghee (ni l’huile !) : contrairement à une idée répandue, il n’est pas sain de le cuisiner à haute température.
3. Ajoutez l’ail haché, et poursuivez la cuisson à feu moyen jusqu’à le voir brunir légèrement (attention à ne pas le faire brûler !)
4. Ajoutez la sauce de soja, mélangez, puis versez les haricots vers dans la poêle. Mélangez délicatement pour enrober les haricots de la sauce, et servez. Personnellement, j’aime y ajouter du persil.

Adaptations :

Pour vāta : un peu de haricots verts de temps en temps est ok. Ne pas exagérer et vous faire de grosses assiettes de haricots chaque jour !
Pour Pitta : diminuer la quantité d’ail à 1 gousse.
Pour Kapha : diminuez la quantité de ghee à 2 cc. Sinon, vous pouvez manger de ces haricots à volonté.

Si vous ne connaissez pas votre profil ni vos déséquilibres, le mieux est de consulter. Vous trouverez également des pistes de compréhension page 18 de mon livre « Comment manger mieux avec l’Ayurvéda – 6 principes simples au quotidien »

Besoin de découvrir la cuisine ayurvédique, de changer votre alimentation ou de travailler sur une problématique de santé? Contactez-moi en m’envoyant un e-mail ou en téléphonant au : +41 78 922 55 42